Paysages multiples

Le traitement paysager de la citadelle vise à mettre en lumière une lecture du site sous forme de strates. Le niveau bas de la citadelle, que ce soit du point de vue des matériaux de sol ou bien des végétaux conserve un caractère très urbain et ordonné, respectant la grammaire militaire et la fonction primaire du lieu.

La croisée des chemins et la maison du colonel deviennent un espace d’entre-deux. Entre l’urbain et le paysage rural, laissant plus de place au monde végétal. Au-delà du plateau des possibles, le long des remparts Ouest, le relief très marqué qui s’ouvre largement sur le grand paysage et sur les montagnes devient l’occasion d’y rencontrer une végétation spontanée, une végétation qui raconte le territoire naturel Corse. Elle sera, comme mentionné au programme, une végétation de maquis, mais également de prairies.

L’ensemble des moyens déployés dans le cadre de ce projet se mettent donc au service du récit d’un territoire multiple. Le projet se doit de rapprocher les visiteurs et les habitants du territoire. Dans toute son épaisseur.

Pour se faire, les matériaux mettent en lumière le territoire local. L’emploi d’un nombre limité de matériaux permet d’apporter un soin particulier à leur mise en oeuvre, sans jamais concurrencer une architecture et un paysage éxistant déjà sublimes. Le projet de sol tisse alors un fil entre les différents points d’intérêt de la citadelle, en articulant à des points clés les directions à suggérer au visiteur. C’est donc un projet d’acupuncture, plus que de surface.
Ces points clés sont traités à l’aide de dalles en pierre (marbre de la Restonica), qui permettent d’orienter le piéton, servant de repère dans un paysage que l’on préserve le plus possible