Le couvent des Minimes

« Le paysage de Mane, c’est celui du Lubéron, le Lubéron sous influence. Influence d’un climat, d’une altitude, influence des proximités, la vallée de la Durance, Manosque, les reliefs du pays de Luxe, Forcalquier. Du couvent des Minimes, le paysage est agricole, étiré, la Colline des restanques libère des vues sur la plaine cultivée, paysannerie modeste ancrée dans la rudesse du climat, provençal et montagnard, avec lequel l’homme compose. »


D’abord couvent, devenu hôtel, l’histoire des Minimes est multiple et fait de nombreuses transformations avec lesquelles il a fallu réussir à jongler pour redonner de sa superbe à ce lieu chargé d’Histoire(s). Le projet de paysage qui accompagne la rénovation du Couvent des Minimes prend acte d’une situation exceptionnelle à bien des égards. Le lieu possède une longue histoire, s’inscrit dans une belle géographie et offre déjà un patrimoine végétal exceptionnel, fait de grands arbres et de restanques. Les interventions s’appuient sur les principes conceptuels et la ligne artistique développés par l’Occitane depuis plusieurs années ainsi que sur le respect d’un lieu singulier, un couvent, installé dans un paysage rude et généreux. 
S’élever, porter le regard loin, rechercher l’inspiration dans le relief qui environne le couvent des Minimes. Offrir un horizon à l’oeil qui prolonge le parcours terrestre.


Nous venons construire le lien entre des éléments de patrimoine un peu épars, pour révéler leurs qualités et ancrer les nouveaux usages dans leur prolongement : Savoir-faire, matières simples, douceur, ancrage, terroir, traces, mémoire. Avec pour but que le visiteur « vive » le lieu, au travers d’expériences inspirées du paysage, s’en nourrissant à chaque instant de la journée, en se reconnectant avec ses sens : Atterrir, reprendre contact avec la terre, goûter la musique du site, s’émerveiller devant le jardin qui nourrit, se sentir en phase avec les valeurs du lieu.