Le Grand Cours apparait comme une véritable respiration urbaine dans le tissu de la ville. En côtoyant la rivière du Doubs, il se connecte directement au grand territoire qui entoure Pontarlier. L’étude urbaine sur la trame verte et bleue tend à démontrer l’importance de la connexion du grand cours à une échelle plus grande que le périmètre d’étude. Il doit permettre d’ouvrir les connexion à l’ensemble des berges et au centre ville, par un réseau de modes doux : piéton et cycle. Il constitue aussi une grande respiration avec la prolongation ouest (la grande halle).
L’aménagement actuel du grand cours ne permet pas de lire une véritable intention paysagère, ni d’intention programmatique. Ce parc était à l’origine composé d’alignements d’arbre, qui lui conférait son appellation de cours. Aujourd’hui, il n’a plus véritablement d’identité malgré sa capacité à accueillir encore les grandes manifestations de la ville.
Un schéma directeur en 5 axes :
Travailler la limite comme une lisière :
Les limites actuelles du Grand Cours sont très franches, ce grand espace libre ne dialogue que très peu avec son environnement, et encore moins avec le grand paysage. Il s’agit donc de faire apparaitre ses connexions possibles avec : le Doubs, la halle et le centre ville. A l’image des système de parc d’Olmsted, le but est d’étirer le parc dans tout les axes possibles pour penser le parc comme réseau et non comme espace délimité.
Limiter l’artificialisation des sols :
L’utilisation de matériaux perméables permet une infiltration de l’eau directement dans les sols, sans recourir à des techniques très invasives pour les sols, de tuyauterie et autres objets techniques. Cela permet aussi de réduire les coûts, notamment dans l’entretient de ces outils techniques.
Travailler avec la géographie :
Depuis quelques siècles, les cours d’eau notamment, son vu comme des infrastructures techniques, qu’il faut maitriser et contraindre. Le savoir des dernières décennies nous a appris que nous avons plus à perdre qu’à gagner avec ces stratégies urbaines. Les équipements défensives contre les crues notamment sont très couteux et parviennent de moins en moins à limiter les aléas climatiques. Dans une démarche de projet, il semble bien plus pertinent de travailler avec ces aléas, et de révéler ces éléments géographiques vivants.
Tisser des liens avec le grand paysage : A la manière des systèmes de parc de Olmsted, il s’agit de penser le grand cours dans une échelle bien plus grande, qui va chercher les éléments remarquables du paysage lointain, invitant à appréhender la ville au delà de ses frontières administratives : la chapelle de l’espérance et les diverses collines avoisinantes.
L’histoire comme base pour raconter un territoire : Le siècle passé à eu tendance dans les projets urbains à rompre le lien avec le passé. Cependant, pour donner du sens et un contexte aux futurs projets, il est nécessaires de tisser des liens avec ce qui a préexisté, et pourquoi pas, à la manière d’archéologues, les faire réapparaître.
Pontarlier, Fr
Ville de Pontarlier
2019
–
1 Ha
Territoires, paysagistes
Etude pour la requalification et la programmation du parc du Grand Cours
parc, changement climatique,
Territoires
Crédits:
Textes : Nils Bruder et Territoires
Photos : Nicolas Waltefaugle
(Sauf mention contraire)
Adresse
• 22, rue Megevand, 25 000 Besançon
• info(@)territoirespaysagistes.com
• 0033 (0)3 81 82 06 66