La légitimité du jardin Serge Gainsbourg doit beaucoup à sa capacité à tisser de belles relations avec ce qui l’entoure. Il y a d’abord celle avec le périphérique, ceinture militaire puis routière, que le jardin recouvre, installé sur une dalle. Le « périf » est un témoin de l’histoire du développement de Paris. Le projet préserve cette trace urbaine grâce au vide qu’il développe pour maintenir cette présence. Ainsi, un belvédère transforme le passage quotidien des 300 000 véhicules en spectacle : le sac et ressac permanent du flot motorisé.
Vient ensuite le travail de couture entre Paris et sa banlieue et, au-delà, avec la géographie des coteaux. Ce jardin est aussi un moment de passage et d’échanges. La question des parcours piétons prend une place importante dans la composition générale de ce lien. Enfin, l’idée d’un espace de nature dans la ville, si elle paraît banalement légitime, trouve dans la présence du périphérique une forte raison de s’installer aux Lilas : la route est en effet un formidable vecteur de biodiversité emprunté par les vents qui transportent des graines sauvages, voyageuses, naturellement déposées vers ce jardin. Le projet invite la nature à se développer spontanément et à tisser son propre paysage.
Paris, Fr
Semavip
2005-2012
Territoires, paysagistes mandataire | Gelin et Lafon, architectes | Light Cible, éclairagiste | ATPI, BE VRD | Intégral 4, BE structure
Aménagement de la dalle de couverture du boulevard périphérique et ses abords, Paris 19ème et 20ème.
Jardin sur dalle, construction d’un sol fertile, reconquête végétale, collecte et distribution de l’eau pluviale, espace public, gare routière, espace culturel, jardin partagé, aire de jeux
Nicolas Waltefaugle
Crédits:
Textes : Nils Bruder et Territoires
Photos : Nicolas Waltefaugle
(Sauf mention contraire)
Adresse
• 22, rue Megevand, 25 000 Besançon
• info(@)territoirespaysagistes.com
• 0033 (0)3 81 82 06 66